Carnet
de route - Chapitre 3
Du Portugal à Porto Santo dans l'archipel de Madère...
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L'arrivée au Portugal : Viana Do Castello | ![]() |
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Nous partîmes donc des îles
CIES, non pas 500 mais en compagnie de Moana, comme prévu le lendemain
dans le brouillard le plus total. De ces petits matins où l'on
doute que le jour ce soit déjà levé, où comme
nos ancêtres les plus lointains on se demande si le soleil reviendra
un jour et où les technologies les plus modernes à l'image
du radar nous réchauffent le cour et nous rassurent drôlement
. Nous décidons toujours avec Moana d'aller vers Vila Do Conde sur
les conseils de Matthias et Annie que nous rencontrons sur le ponton à
Viana. |
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Vila Do Conde | ![]() |
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Départ en début d'après
midi donc pour une petite étape qui doit nous mener malheureusement
au moteur vers Vila Do Conde. L'intérêt est de mouiller dans une petite rivière qui longe la ville mais l'arrivée à la nuit tombante dans un cadre que nous jugeons peu accueillant nous laisse présager du pire et nous doutons un instant de notre choix. Les enfants eux sont ravis de leur journée, ils ont pêché près de 20 maquereaux en 1 ou 2 heures (et bien sûr emmêlé la ligne) ! D'ailleurs nous nous lançons le soir même dans des beignets et un pain de maquereaux tout à fait réussis . Le lendemain nous prenons bien le temps de visiter cette petite ville qui ne paye pas de mine mais qui se révèle très riche en coins sympas, ruelles diverses et églises très belles. Nous y passons un très bon moment, merci donc à Matthias et Annie ! Avant de repartir encore une fois dans l'après-midi pour une nouvelle petite étape vers Leixoes autrement dit la banlieue de Porto. Peu de vent encore . mais nous en profitons pour nous baigner -maigre onsolation- au milieu du parcours en pleine mer. |
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Leixoes (près de Porto) | ![]() |
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Leixoes est le port de plaisance de
Porto mais la ville est très bien desservie par des bus fréquents
et rapides bien que légèrement brusques dans leur conduite
! Nous sommes complètement tombés sous le charme de Porto, de ses ruelles colorées et escarpées, de sa relativement petite taille qui permet d'en découvrir tous les charmes à pied. Nous avons donc sillonné la ville avec nos « boulets », enthousiastes à l'idée de marcher quelques heures juste pour le plaisir vous vous en doutez ! Mais la promesse d'une glace en fin de parcours, désormais devenue un passage obligé de chaque promenade, a fait bien des choses pour leur faire tenir le coup. Fantine nous a étonné par son endurance, râlant un peu bien sûr mais nous suivant très bien au total. Sous le soleil mais avec des températures extrêmement agréables nous avons donc marché et profité du bus au retour pour se reposer. Le dernier jour nous avons tenté la remontée du Douro en bateau rien que pour la magie d'arriver à Porto par la mer. Et ce fut effectivement magique. |
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Aveiro | ![]() |
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Puis nous voilà reparti, Moana
fidèle au poste et plus matinaux que nous nous devançant d'une
heure pour Aveiro. Une journée de navigation un peu frustrante pour nous car avec un peu de vent (mais pas beaucoup) et au vent arrière, allure que notre bateau n'aime pas beaucoup. Nous avons donc mis plus longtemps que nous n'aurions aimé pour atteindre Aveiro dans l'après-midi. Mais l'étape a été magique du fait des dauphins. Certes nous en voyons régulièrement avec toujours le même émerveillement d'ailleurs. Mais là ce fut vraiment exceptionnel. Des dizaines de dauphins (30, 40 peut être 50) autour du bateau jouant avec les étraves et avec les vagues devant et autour de nous, sautant devant nous, nous frôlant les pieds . Une heure de spectacle incroyable, on ne savait plus ou donner de la tête, le sourire béat aux lèvres. Et une expérience inédite d'aller écouter dans les coques les cris des dauphins dans l'eau (meilleur conducteur que l'air pour les bruits). |
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Nazaré | ![]() |
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Nous décidons de ne pas nous
attarder à Aveiro malgré des lagunes réputées
magnifiques car le temps s'annonçait médiocre et nous partons
tôt le matin pour Nazaré, une longue étape. Là, le même scénario se reproduit, nous rongeons notre frein avec un peu de vent arrière que nous ne captons pas bien et un spi asymétrique qui ne veut pas tenir en place mais nous arrivons quand même -de nuit- à nazaré. Accueillis à la torche par le capitaine du port qui n'ayant plus de place nous met sur une cale de pêcheurs. Evidemment au départ on se méfie de ce bonhomme qui nous fait des signes à la lampe du quai mais il s'avèrera que c'est bien le capitaine - inénarrable- de ce minuscule port. Un anglais en voyage sur son bateau avec sa femme qui paraît-il s'est arrêté là il y a quelques années et n'en est jamais reparti. A Nazaré, nous avons envie de profiter des belles choses qui nous entourent et de visiter un peu. Nous choisissons Alcobaça, une abbaye magnifique à une quinzaine de kilomètres de là. La gare routière. Le bus. La -longue- visite. L'émerveillement des parents. L'énervement des enfants qui trouvent cela trop long. Le pic nic. Le café internet sur le chemin. Tout a été réussi dans cette belle journée que nous terminerons par une visite aux hauteurs de Nazaré via le funiculaire. Impressionnant et magnifique mais nous sommes déjà un peu fatigués. Heureusement la glace sur le chemin du retour fait oublier tout cela. Moana est déjà parti de son côté vers les îles Berlengha et nous les retrouverons plus tard à Lisbonne. |
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Sao Martinho do Porto et Obidos | ![]() |
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Nous voilà reparti en fin de
journée pour une toute petite étape vers Sao Martinho Do Porto
qui se trouve dans une petite baie presque complètement fermée
d'où des eaux très chaude mais des entrées et sorties
un peu difficiles en cas de houle même par temps calme. Nous ne rencontrons aucun problème pour rentrer et nous passerons deux nuits très sympas dans ce petit mouillage. Le temps de découvrir ce petit village et son marché. Et le temps d'un aller retour en bus à Obidos, magnifique village médiéval. Même les enfants ont aimé et ont été conquis par ce village préservé certes très touristique. Seul peut être Basile en gardera-t-il un souvenir mitigé puisque nous l'y perdons pour la deuxième fois mais tout est bien qui finit bien, nous le retrouverons quand même avant de partir et nous ne raterons pas notre bus. A Sao Martinho nous faisons la connaissance d'un couple très sympa sur Taulua un tout petit catamaran, Simon et Orit qui nous ont vraiment séduit par leur simplicité et leur joie de vivre. |
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Les îles Berlengha | ![]() |
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Nous repartons quand même pour
les îles Berlengha (suivis par Taulua) où pour la première
nous avons un problème de mouillage. Non, nous ne dérapons pas. Au contraire, nous sommes coincés dans quelque chose. Evidemment nous n'avions pas mis d'orin. Et bien sûr le fond est à plus de 15 mètres . En attendant de trouver une solution, nous dormons bien, surs de ne pas déraper ! Et le lendemain, la solution vient d'elle même. A peine sommes nous levés que nous voyons un bateau de plongée se mettre à une bouée proche de nous. Cela s'impose, nous allons leur demander un coup de main qu'ils nous fournissent bien volontiers à l'issue de leur plongée. En effet, notre ancre était prise dans une très grosse ancre qui gisait là au fond. Ils nous la décrochent et le tour est joué. Ouf ! Nous pouvons alors aller faire un tour à terre sur l'île. Entre-temps un bateau français avec une jeune fille de l'âge de Gaëlle est arrivée. C'est Nereus. Et c'est l'excitation à bord de Malo Ciao ! Nous invitons Pierre, Nadia et leur fille Lise (14 ans) et le petit Paul (3 ans) à bord pour l'apéro et passons un bon moment. Gaëlle et Lise sont ravies de faire connaissance. |
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Cascais et Lisbonne | ![]() |
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Nous partons le lendemain un peu après
Nereus, cap sur Lisbonne ou plutôt Cascais, le port de plaisance de
Lisbonne. Encore une journée de nav un peu frustrante, toujours avec les mêmes conditions sauf les deux ou trois derniers miles où il y a eu bon vent ! Nous mouillons entre Nereus et Moana et Taulua arrive juste après qui ne se met pas loin. Nous ne sommes pas perdus ! Nous allons passer quelques jours à ce mouillage le temps de visiter un peu Lisbonne qui est magnifique également, de goûter aux excellentes pâtisseries de Belem, d'être époustouflés par la finesse du cloître de l'abbaye de San Geronimo, de tout connaître sur les grands explorateurs portugais (ahhhhhhhh, l'âge d'or du Portugal que les portugais n'en finissent pas de regretter !) et de laisser passer une dépression qui nous amène du mauvais temps et des vents contraires pour un départ vers Madeire. Nous remontons là aussi le fleuve (le Tage cette fois ci) jusqu' à Lisbonne pour voir la capitale du fleuve. Nous nous y arrêtons pour la nuit d'ailleurs avant d'envisager de partir pour Madeire, de tenter le départ même puis d'y renoncer au profit du massif de Arrabida pour cause de gros brouillard et vent inexistant. Une sage décision mais il est vrai qu'il est parfois difficile d'attendre que les conditions soient vraiment favorables quand on a décidé de partir et que l'on se voit « retardé » 1 puis 2 puis 3 jours . |
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La rentrée des classes | |||
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La traversée vers Madère | ![]() |
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Voilà plusieurs jours que nous rongeons notre frein, prenant notre
mal en patience puisque nous sommes dépendants des éléments
naturels et que ceux ci avaient décidés successivement de
nous donner du vent de face puis très faibles . Ce qui nous a donné
l'occasion de voir Lisbonne un peu plus que prévu (mais cela mérite
bien plus encore) et de découvrir le joli mouillage de Portinho
da Arrabida. Puis c'est l'organisation des quarts :
La première nuit se passe délicieusement bien. Nous jouissons
du calme retrouvé de la mer (quoique très bruyante) et de
la solitude ; du bonheur d'observer tranquillement les étoiles
qui nous suivent et nous guident et celui de voir Mars briller d'une aura
particulière ces jours-ci. |
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Le 5 septembre : Nous sommes à
présent dans l'archipel de Madère, sur l'île de Porto
Santo. C'est une petite île volcanique avec de très belles plages de sable blanc, des petits volcans désertiques et une jolie petite ville qui a été autrefois eu l'illustre Christophe Colomb, italien de naissance, comme habitant de marque (Il s'était marié avec la fille du gouverneur). Nous pensons rester deux ou trois jours ici avant de nous rendre à Madère où nous resterons une dizaine de jours. La mer est délicieuse chaude et claire. Nous pêchons du bateau ( hier nous avons attrapé une sole au harpon). Nous continuons l'école -le matin- qui a commencé la semaine dernière ; nous n'avons pas encore trouvé le rythme des 4 heures par jour souhaitées. On pense y arriver lorsque nous aurons reçu tous les cours du Cned à Madère donc. Nous avons assisté ce week-end à des fêtes à Porto Santo : association de fêtes païennes et religieuses ; danses folkloriques et salon nautique d'un côté, fête de notre dame de la piété et procession de l'autre. Ce fut très local et coloré, très sympa et émouvant parfois. Vrai en tout cas |
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Pour écouter, cliquer sur "play" |
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Cette croisière est aussi l'occasion de rencontrer d'autres gens ; les enfants sont de bons ambassadeurs ; ils sont en plus très contents de rencontrer des copains. Pour nous c'est l'occasion de rencontrer des gens souvent passionnés ; l'occasion de les inviter à bord et déguster les bonnes spécialités locales que sont le Madère, le Porto. et autres tapas (olives les jambons crus.). |